Des gbakas volants. Des brouteurs capables de vous dépouiller de tous vos biens grâce à des bracelets que l’on dirait magiques. Une faille dans la basilique qui fait passer d’un monde à un autre. Un dôme qui retient la pluie pour protéger Abidjan des inondations, mais qui finit par bouleverser le temps. Des turbines censées alimenter le pays en électricités, tout en troublant la mer. Des hommes prêts à tout pour s’approprier une mine d’hélium -3 alors qu’elle pourrait provoquer leur propre anéantissement.
Quand Cédric Coulibaly m’a parlé de son livre, j’étais un peu sceptique. Je ne lis pas de science-fiction. Même si le fantastique m’a parfois séduite, ce n’est pas un genre vers lequel je me tourne naturellement. La particularité de “Les brouteurs cosmiques, c’est que les histoires se déroulent dans le contexte ivoirien. Dans une Côte d’Ivoire à la fois familière et réinventée.
C’est un recueil de 5 nouvelles qui opposent souvent la technologie à la nature, le modernisme aux traditions. Ici, on nous rappelle que la nature réclame toujours ses droits, d’une façon ou d’une autre. À force de courir après le progrès, on peut finir par s’autodétruire.
Bien qu’il s’agisse de nouvelles indépendantes les unes des autres, l’un des personnages est récurrent. Principal ou secondaire, Bredoumy est un scientifique qui semble avoir toutes les réponses ou les outils pour les obtenir. On se surprend à le chercher d’un chapitre à l’autre.
J’ai aimé la présence de certains personnages féminins forts, scientifiques, qui travaillaient pour rétablir l’ordre ou le bouleverser. C’était un beau rappel que les femmes ont aussi leur place dans les STEMS.
Alors, ce livre m’a intriguée. Suffisamment pour que j’aie envie de le terminer. Mais j’avoue que je ne comprenais pas 40% des choses que je lisais. Les termes scientifiques, les équations, les descriptions de diagrammes… c’était comme lire dans une langue que l’on apprend. On ne comprend pas tous les mots mais on saisit l’essentiel du message.
C’était différent. Interessant dans l’ensemble. Mais, ce n’est pas vraiment pour moi. Je le recommande aux fans de hard science-fiction qui eux, se régaleront à coup sûr !
Fun fact : dès que j’ai fini de lire, certaines pages ont commencé à se détacher. Comme un clin d’œil à la nature qui se déchaînait dans certains récits…

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