J’ai eu une magnifique année littéraire. Et alors que j’écris ces mots, je réalise que je n’avais pas fait de bilan livresque de 2024 sur le blog. Je l’ai donc publié juste avant. 

En 2025, j’ai lu 36 livres et j’en ai écrit deux, dont l’un est déjà au niveau d’une maison d’édition. Al Hamdoulilah. J’ai aussi découvert de nombreux auteurs que j’espère relire en 2026 ou plus tard.

Contrairement aux deux années précédentes, je n’ai pas répertorié mes lectures jeunesse. Je ne vous parlerai donc ici que des livres pour adultes, avec un accent particulier sur ceux qui m’ont le plus marquée. Vous trouverez la liste complète plus bas.

Mon année a été profondément marquée par les thrillers. Des livres qui m’ont troublée, mais dont j’ai tiré un immense plaisir.

Le plus tordu d’entre tous a été “Le tueur intime” de Claire Favan, suivi de “Le tueur de l’ombre”. J’ai été choquée de réaliser que cette œuvre venait de l’esprit d’une femme. Oui, c’est sexiste dit comme ça, mais l’histoire est si sombre, si violente, que j’imaginais plus facilement un homme derrière une telle noirceur. C’était dérangeant… mais est-ce que j’ai aimé ? Oh que oui ! Parce que j’aime être poussée dans mes derniers retranchements en tant que lectrice. 

J’ai ensuite passé un moment incroyable au Nigéria avec “Lagos Lady” et “Opération feu pour feu” de Leye Adenle. Il s’agit d’une trilogie dont je n’ai pas encore lu le troisième volet.

On y suit Amaka, une super-héroïne ordinaire qui protège les travailleuses du sexe à Lagos. Trafic d’organes, corruption, machinations politiques : les intrigues sont rocambolesques, palpitantes et nous tiennent en haleine du début à la fin.

Toujours dans la catégorie polar, j’ai découvert Olivier Norek, l’un des auteurs favoris d’une amie. Je n’ai pas été aussi admirative qu’elle, mais j’ai tout de même apprécié mes lectures : “Code 93” et “Surtensions”. J’ai préféré ce dernier, notamment pour sa fin déstabilisante. J’aime quand les auteurs osent nous faire mal en sacrifiant des personnages clés. C’est douloureux, certes, mais ça reflète bien les revers de la vie. 

Avec le club de lecture, je suis retournée dans l’univers de Frieda McFadden en lisant “La psy”. Sa mécanique est toujours aussi efficace. Un jeune couple est bloqué dans une maison qu’il souhaite acheter. Là, vivait une psychologue qui a disparu dans des conditions mystérieuses. Et pendant que le couple explore la maison, ils réalisent qu’ils ne sont pas seuls… Le suspense monte page après page, et le twist final en valait largement le détour.

Pour clore le chapitre des thrillers, j’ai aussi beaucoup aimé “Alex” de Pierre Lemaitre. Une jeune inconnue a été kidnappée sans indice apparent. On suit à la fois l’enquête policière et la folie meurtrière d’Alex afin de découvrir pourquoi elle est à la fois victime et bourreau. 



Dans la catégorie romans contemporains, j’ai découvert David Foenkinos avec “La délicatesse”, “Deux sœurs” et “Vers la beauté”. Son style est singulier : poétique, ponctué de notes de bas de page qui font pleinement partie du récit, et de tournures de phrases qui font parfois sourire. Si La délicatesse m’a fait rire, les deux autres romans sont nettement plus sombres. Foenkinos aborde le deuil, le chagrin amoureux, la violence sexuelle, l’art… J’aime la liberté qu’il prend avec les mots et je compte bien le relire, in shaa Allah.

Avec “Lettres à Nour”, Rachid Benzine alerte sur les dangers de l’endoctrinement religieux. En moins de cent pages, il nous entraîne dans un tourbillon d’émotions à travers la correspondance entre un père et sa fille, partie s’installer en Irak. J’en ai parlé sur le blog. 

Du côté des auteurs africains, mon grand coup de cœur de l’année est “Le rêve du pêcheur” de Hemley Boum. Un roman puissant sur le capitalisme, la cupidité et les conséquences de décisions en apparence anodines sur trois générations, du Cameroun à la France. 

J’ai aussi été transportée dans l’empire du Mali avec “L’Eunuque et l’empereur” de Solo Niaré, autour du pèlerinage à La Mecque de Kankou Moussa. Le roman évoque la traite négrière arabo-musulmane et les injustices subies par les Noirs. On en ressort révoltés, mais satisfaits de voir le personnage principal triompher.

Avec “Jacaranda” de Gaël Faye, je suis retournée au Rwanda, au cœur des conséquences du génocide : reconstruction, tribunaux populaires, cohabitation forcée entre victimes et bourreaux, et surtout la nécessité de raconter. Ce livre m’a donné envie de connaître davantage ma propre histoire familiale.

Je continue de recommander les livres de Djaïli Amadou Amal et Djeney Siby G. à celles et ceux qui souhaitent se remettre à la lecture. Ce sont des textes accessibles, instructifs et profondément humains.

Cette année, j’ai voyagé au Cameroun avec “Le Harem du roi”, puis au Mali avec “Nakany”, sans doute l’œuvre la plus aboutie de Djeney Siby G., avec une immersion réussie dans la culture soninké. J’ai également apprécié “Du café et du thé”, une romance douce qui rappelle que la vie n’est pas faite que d’épines.

J’ai aussi eu le privilège de lire le roman “Imbroglio” de mon amie Sakina Traoré, avant sa sortie. Si vous aimez les histoires qui vous retournent les méninges tant tout est mélangé mélangé, n’hésitez pas !

J’ai lu peu de non-fictions cette année, mais elles étaient toutes pertinentes.

Côté religieux, j’ai relu la traduction française du Coran pendant le Ramadan, ainsi que “Aisha, the wife, the companion, the scholar” de Resit Haylamaz. J’ai aussi lu “Principes tirés de la vie des quatre califes bien guidés” d’Osman Nuri Topbaş, même si j’avoue ne pas en garder beaucoup de souvenirs. Je dois encore renforcer mes lectures sur l’Islam.

En business, “Business pour tous en 60 jours” de Donald Miller est un livre que je recommande vivement, aussi bien aux entrepreneurs qu’aux employés désireux de créer de la valeur.

J’ai été honorée de lire le tapuscrit de Carelle Lahouri avant la sortie officielle de “Anecdotes d’une entrepreneure”. Elle raconte son parcours dans le monde de la restauration et ses aventures en tant qu’ivoirienne vivant en France puis au Canada. Vous devez absolument le lire en 2026, que vous soyez entrepreneur ou non. 

Enfin, j’ai terminé l’année avec “La mort au bout du fil” de Dr. Kane. Elle y relate l’accident de son fils Ramadan, percuté par un conducteur au téléphone. C’est une sensibilisation nécessaire sur nos mauvaises habitudes aussi bien en tant que conducteurs que piétons. Il rappelle qu’il suffit d’une seconde pour que tout bascule.

Voilà ! J’ai pris plaisir à lire les livres des autres et j’espère qu’en 2026, je pourrai aussi me soumettre à l’exercice difficile de la critique en vous proposant une ou deux oeuvres in shaa Allah. A bientôt ! 

Liste complète de mes lectures.


  1. “Book lovers” d’Emily Henry 
  2. “Dans les pas d’une autre” de Jojo Moyes
  3. Coran en français
  4. “N’écoute pas maman pleurer” de Léna Beymond
  5. “Alex” de Pierre Lemaitre 
  6. “Aisha, the wife, the companion, the scholar” de Resit Haylamaz
  7. “Nos âmes tourmentées” de Morgane Moncomble 
  8. “Imbroglio” de Sakina Traoré
  9. “La délicatesse“ de David Foenkinos 
  10. “L’eunuque et l’empereur” de Solo Niaré
  11. “Nakany” de Djeney Siby G.
  12. “Le harem du roi” de Djaili Amadou Amal 
  13. “Principes tirés de la vie des quatre califes bien guidés” d’Osman Nuri Topbaş
  14. “Lagos lady” de Leye Adenle
  15. “Feu pour feu” de Leye Adenle 
  16. “Deux sœurs” de David Foenkinos 
  17. “Vers la beauté” de David Foenkinos 
  18. “Code 93” d’Olivier Norek
  19. “La psy” de Freida McFadden 
  20. “Surtensions” d’Olivier Norek 
  21. “Le tueur intime” de Claire Favan 
  22. “Le tueur de l’ombre” de Claire Favan 
  23. “Tant que le café est chaud” de Toshikazu Kawaguchi
  24. “L’amour ne prie pas 5 fois par jour” de Donassihi Coulibaly 
  25. “Le passeur de livres” de Carsten Henn
  26. “Le code de la brousse” de Holy Dolores
  27. “Du café et du thé” de Djeney Siby 
  28. “Yinka, where is your huzband” de Lizzie Damilola Blackburn
  29. “Le rêve du pêcheur” de Hemley Boum 
  30. “Anecdotes d’une entrepreneure” de Carelle Lahouri. 
  31. “Business pour tous en 60 jours” de Donald Miller 
  32. “Les brouteurs cosmiques” de Cédric Coulibaly 
  33. “Lettres à Nour” de Rachid Benzine
  34. “Jacaranda” de Gaël Faye 
  35. “Les rêves de la vie” de Sarata Savané
  36. “La mort au bout du fil” de Docteur Kane


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