Vaudace: romance et érotisme à Libreville

Passions, désir, amour, ambition, folie, jalousie, échecs, gloire… tous ces mots illustrent bien le cocktail que Leila Marmelade nous sert avec les deux tomes de « Vaudace ». Mais ce que j’aime par dessus tout c’est justement l’audace d’Eloïse Valentine l’un des personnages principaux. Eloïse qui travaille d’arrache-pied pour réaliser ses rêves. Pour prouver qu’elle a du potentiel et qu’elle n’est pas juste une femme sexy ou la fille d’un tel. Eloïse qui pleure sur ses échecs mais rebondit chaque fois pour essayer d’ouvrir d’autres portes. Eloïse qui aime passionnément, à la folie même, malgré les blessures que l’amour lui a occasionnées par le passé. C’est sous le charme de cette Eloïse là que l’on tombe en lisant « Vaudace ». Eloïse Valentine que Monsieur Mugusi a surnommée Audace parce qu’elle en a à revendre face aux challenges que la vie lui impose.   

A 32 ans, Eloïse s’apprête à vivre un vieux rêve. Elle découvre qu’elle n’obtiendra jamais la place pour laquelle elle a travaillé pendant de nombreuses années. Son père estime qu’en tant que femme elle devrait être dans un foyer plutôt qu’à la tête de Savannah. Refusant d’être relayée au simple niveau d’adjointe de quelqu’un qui ne mérite pas la direction autant qu’elle, Eloïse quitte l’entreprise d’immobilier de son père. Elle s’inscrit dans une école de mode où elle se retrouve élève de Mugusi qu’elle a rencontré juste avant son départ de Savannah. La tension entre ces deux là se sent à des kilomètres. Ils doivent résister à la tentation de s’enivrer l’un de l’autre mais semblent irrémédiablement attirés comme des aimants. Mugusi était un styliste réputé au Nigéria qui est venu s’installer à Libreville après ses déboires à Lagos. Il sait faire ressortir la beauté et la force en chaque femme et toutes tombent sous son charme. Il est mystérieux, froid, sévère et divinement talentueux. Mais même le roi de la mode sous ses airs de Don Juan calculateur maître de lui même, peut avoir un talon d’Achille, et des secrets inavouables…

 

« Vaudace » est une romance Africaine avec une grosse dose d’érotisme. Si le premier tome (« Vaudace » – fighting temptation) est beaucoup plus chaud avec un langage assez cru par moments, le deuxième (« Vaudace » – Giving in to temptation) lui se fait plus doux avec plus d’émotions et de confidences. Leila nous embarque à Libreville et à Tokyo dans le tome 1 puis à Lagos dans le 2, avec une immersion dans l’univers de la mode. On pourrait se limiter à l’érotisme et avoir une idée arrêtée mais « Vaudace » est bien plus que cela. Le but de Leila Marmelade est de nous offrir des histoires qui inspirent les femmes Africaines à travers le monde et les encouragent à s’assumer. Une sorte de romance engagée. 

J’ai une forte admiration pour les personnes qui disent ce qu’elles pensent. Pas pour blesser ou juste pour critiquer mais parce que c’est important pour elles d’être honnête, d’être vrai. C’est l’une des choses que j’admire dans le personnage d’Eloïse. Cette aptitude à ne pas se laisser marcher sur les pieds. Ici on le prend facilement pour de l’arrogance, de l’impolitesse. On a tendance à vouloir que l’on taise les choses qui ne nous plaisent pas pour ne pas frustrer l’autre. Surtout lorsque l’autre est un aîné. Mais pourquoi ne pas mettre cartes sur table? Discuter sans s’insulter et se manquer de respect et partir sur de nouvelles bases? J’aime Eloïse pour sa franchise et son caractère bien trempé. Les femmes de Libreville la critiquent parce qu’elle n’a pas encore coché les cases mari et enfants. Mais j’imagine que certaines jalousent la liberté apparente qu’elle dégage. Elle a ses défauts mais le plus important selon moi c’est qu’elle fait des choix, ses propres choix, et les assume.

Je ne me rappelle pas la dernière fois que j’ai été autant captivée par une romance Africaine. Le style de Leila Marmelade est saisissant. Il me donnait à chaque fois envie de faire une pause pour écrire. Ses personnages ne sont pas lisses et ce n’est pas une énième histoire à l’eau de rose. Ici la princesse n’attend pas que le prince charmant vienne la sauver, bien au contraire… La double narration nous permet de nous mettre à la place d’Audace puis de Monsieur Mugusi. Tantôt amants, ennemis, élève et professeur, on partage leurs émotions, leurs doutes, leurs passions, et on n’a pas envie que ça s’arrête.

 

Ne vous fiez pas à l’usage de l’anglais sur la photo de couverture. Le récit est bel et bien en français. Vous pouvez acheter « Vaudace » en version électronique sur Kusoma. A ce stade, je crois que je n’ai plus besoin de vous dire que j’ai adoré et vous recommande de le lire dès maintenant. J’ai hâte de savoir si comme moi vous en viendrez à bout en un ou deux jours seulement. 

Retrouvez d’autres histoires de Leila Marmelade sur sa page Facebook. 


Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Propulsé par WordPress.com.

%d blogueurs aiment cette page :