Je pensais que j’avais suffisamment confiance en moi, oui malgré mon magnifique syndrome de l’imposteur. Je pensais que je n’avais pas besoin de cet atelier, que j’y allais juste pour voir Scheena Donia. Puis au fil des minutes, j’ai commencé à me rappeler de certaines insécurités auxquelles je ne faisais pas souvent attention.

Scheena est blogueuse, coach en image et consultante en communication. Mais ce n’est qu’une partie de l’iceberg et ce n’est même pas comme ça qu’elle s’est décrite aujourd’hui. Elle est scénariste, actuellement en train de préparer un film et écrivain avec une BD en cours. Elle croit qu’on est ce qu’on décide et ce qu’on dit qu’on est. Elle se définit donc en fonction de la personne qu’elle souhaite devenir.

J’ai découvert Scheena Donia à l’occasion d’un concours qu’elle organisait avec Orange Money pour les entrepreneurs Africains. L’une de mes amies m’avait déjà parlé d’elle auparavant mais j’avais oublié. Quand je l’ai suivie, je suis tombée sous le charme de ses stories Instagram pour son humour et tout l’amour qu’elle partage avec ses enfants. Elle a des looks magnifiques mais au delà de la mode, elle partage surtout des messages de confiance en soi, de motivation, et ses anecdotes en tant que maman de quatre enfants.


Scheena est venue à Abidjan pour plusieurs projets dont son film, mais aussi pour animer le tout premier atelier d’Ayana Webzine sur la confiance en soi. Il y avait également un atelier business prévu le matin, mais malheureusement Scheena a perdu sa voix la veille et n’a pu animer que l’atelier sur la confiance en soi prévu l’après-midi. Je ne pensais pas en avoir besoin mais je voulais y aller surtout pour la voir. Alors grand merci à mon cousin Kayvon qui m’a offert un ticket.

D’après Scheena Donia, nous pouvons manquer de confiance en nous à cause de choses que l’on nous a souvent répétées dans notre enfance. Pensez à cet oncle, ce parent, ce frère ou cette soeur, qui n’arrêtait pas de dénigrer votre physique ou de vous dire que vous n’êtes pas assez intelligent. Ces choses négatives qu’on entendait constamment finissent par devenir nos croyances et nous pourrissent la vie. Elles sont d’autant plus ancrées qu’elles viennent souvent de personnes qui font figures d’autorité. En tant qu’adulte, nous devons changer ces choses, nous devons être responsables de nos croyances, nos décisions, nos fantasmes, doutes, peurs, pensées, émotions. Ne nous définissons plus avec des adjectifs négatifs car ce qu’on dit de notre personne se réalise.

Parfois, c’est par manque d’expérience ou d’habitude que nous avons peur de faire certaines choses. Nous ne nous croyons pas capables de parler en public, de faire du vélo, de réaliser des choses, juste parce que nous n’avons jamais essayé ou ne le faisons pas souvent. Alors Scheena nous a invité à déterminer d’abord 3 choses pour lesquelles nous manquons de confiance en nous-mêmes. Puis de déterminer la personne qui est peut-être responsable de notre complexe si cela est lié à des choses que l’on nous a dites. Elle nous a ensuite demandé d’écrire trois choses que nous choisissons de croire, trois choses que nous souhaitons accomplir et enfin trois dons que nous pensons posséder.


Lorsque nous arrivons à déterminer nos talents, ce qui nous intéresse et à mieux comprendre pourquoi nous manquons de confiance en nos capacités, il est temps de passer à l’action. Pour ceux qui sont croyants, nous ne pouvons prétendre croire en Dieu tout en ayant des doutes sur Ses capacités à agir dans notre vie. Peut-être que vous n’avez pas eu des parents qui ont cultivé vos dons quand vous étiez petits. Peut-être que certaines croyances liées à vos origines, votre famille ou votre enfance créent encore un blocage. Il est temps de changer ces croyances et de développer vous-mêmes vos dons. Et si on ne l’a pas fait pour vous, vous pouvez quand même le faire pour vos propres enfants.

Le matin, j’ai eu l’occasion d’assister à la première édition de « The Grown Talk Serie » initiée par Yasmina Diawara. Elle recevait Edith Brou, le Dr Aminata Kane et sa mère Mme Diawara Véronique également sur le thème de la confiance en soi. Elles aussi ont rappelé l’importance de croire en soi et de sortir de sa zone de confort. Finalement, j’avais besoin de ces deux rencontres. J’avais besoin d’entendre les parcours de toutes ces femmes qui face à l’adversité n’ont pas baissé les bras, et continuent même de bousculer les codes. J’avais besoin de me rappeler que je peux réaliser ces choses qui me tiennent à coeur si je me mets au travail, indépendamment des difficultés.

Comme l’a dit Scheena, il est temps pour nous d’accepter notre mission et de passer à l’action. Ce n’est pas juste pour nous, c’est aussi pour toutes ces autres personnes sur qui nous pourrions avoir un impact positif. Je ne pensais pas avoir besoin de cet atelier mais il m’a rappelé ces doutes qui me poussaient à croire que je ne pourrais jamais écrire un livre dont je serais fière ou encore qui font que je traînais les pas pour véritablement lancer ma marque de vêtements adaptés aux femmes portant le hijab. Pour Scheena ce n’est pas la peur d’échouer qui nous retient. C’est la peur de réussir. À chaque fois qu’on a peur, c’est qu’on est en train de réaliser quelque chose de grand.

Ne nous focalisons pas sur le parcours des autres. Chacun à sa propre voie à suivre. Nous pouvons avoir confiance en d’autres personnes mais c’est en nous-mêmes que nous devrions croire le plus. Il est temps de décider ce qu’on veut être, de le dire, de l’assumer, et de le réaliser. Ce sont des choses que l’on sait déjà mais c’est bien d’avoir des rappels.



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