Photo by Florent Banissa
Lalla lit pratiquement tous mes textes. J’ai hâte qu’elle me lise chaque fois que je finis un texte que j’ai particulièrement aimé écrire. Mais j’ai l’impression que j’ai encore plus hâte qu’elle le fasse lorsque je ne suis pas moi-même satisfaite du texte. Pourquoi ? Parce qu’elle arrive à mettre des mots sur ce qui ne va pas. Sur cette petite touche qui manque et fait que le texte ne me satisfait pas à 100%. Voilà ce qui nous amène à ce deuxième texte sur le BlogCamp 228. Après avoir lu le premier, elle m’a dit :
« J’ai lu ce que tu as appris mais c’est pas suffisant pour moi aujourd’hui. Je veux savoir l’effet sur toi. Je suppose que ce que tu as retenu c’est ce que tout le monde était censé retenir mais à la maille Tchonté-Centre Eulis c’est comment ? »
Je lui ai répondu que si je devais écrire sous cet angle, je parlerais de ma joie d’avoir fait mon premier voyage hors du pays grâce à mon blog et je ferais l’apologie de Chouchou Mpako. Elle m’a dit que c’est ce qu’elle voulait lire alors me revoilà !

Techniquement, c’était plutôt la deuxième fois que j’effectuais un voyage grâce au blogging. La première fois, c’était en 2017. J’avais participé à une campagne digitale pour Air Côte d’Ivoire et la compensation était un billet d’avion vers le Sénégal. Mais cette fois, c’était différent. J’étais invitée pour parler de blogging, pour raconter mon expérience. Tous frais payés !
Il y a quelques années, lorsque ma « folie » pour l’éducation a débuté, mon père ne comprenait pas très bien où je voulais en venir. Bien sûr, il ne comprend toujours pas aujourd’hui, mais à l’époque j’avais même l’impression que je l’agaçais un peu. Comme un défi, je me rappelle lui avoir dit qu’un jour on m’inviterait à travers le monde pour partager mon expérience dans le domaine de l’éducation. Je ne savais pas que cela se ferait d’abord grâce à mon blog…
Qu’on le veuille ou non, le blogging n’est pas encore considéré comme une véritable profession sous nos cieux. Papa ne comprend pas trop ce que je fais de ma vie entre le blog et le Centre Eulis. Alors pour le rassurer, je lui présente pratiquement tous les partenariats que j’obtiens. Je lui donne des noms d’organisations qui le rassurent. Si ces entreprises et institutions me prennent au sérieux, alors peut-être que ce que je fais est plus sérieux qu’il ne le pense. L’Union Européenne et la BOAD ont fait partie des sponsors de cette sixième édition du Blogcamp 228. Ce sont des noms qui rassurent…

Avant d’aller au Blogcamp, je savais très peu de choses sur Chouchou Mpako. Lalla voulait qu’on visite le Cameroun et moi je ne comprenais pas ce qui pouvait l’y attirer. Alors elle m’a parlé de Chouchou et de son compte Instagram mais je n’ai pas vraiment cherché à en savoir davantage. Puis, Aphtal a annoncé les créateurs de contenus invités pour la sixième édition du Blogcamp 228 et Chouchou en faisait partie. Mieux, nous sommes arrivées à Lomé le même jour et je l’ai trouvée dans la salle d’attente de l’aéroport. Ça a tout de suite été le coup de foudre ! On aurait dit qu’on se connaissait depuis belle lurette ! J’ai été surprise lorsqu’elle m’a dit qu’elle suivait déjà mon actualité depuis pas mal de temps, surprise et flattée.
Lorsqu’on pense au tourisme au Cameroun, Chouchou est la référence. Elle partage ses bons plans majoritairement sur son compte Instagram et sur Twitter. Elle fait la promotion des produits et services locaux et encourage à pratiquer un tourisme durable. Nous étions pratiquement tout le temps ensemble, au point où les autres participants du Blogcamp ont décidé de nous séparer au restaurant. Ce n’était pas juste parce qu’elle avait rapporté des cartons de chocolats Mambo que je lui collais aux basques. C’était surtout parce qu’elle était de très bon conseil et qu’on rigolait beaucoup ensemble.
Chouchou travaille dans un Ministère au Cameroun et a donc une belle expérience du monde de la politique, de la diplomatie et de l’administration publique. Elle est aussi calée en création de contenu digital et monétisation grâce à son expérience sur Instagram et Twitter. Elle m’a donné des conseils de positionnement par rapport à mes activités avec le Centre Eulis, des conseils pour mieux valoriser le travail que je fais avec le blog, mais aussi des conseils pour mieux comprendre ce qui se passe dans le monde de la politique avant d’ouvrir la bouche sur les réseaux sociaux.

Lors de notre petit tour au marché, des vendeurs ont demandé si Chouchou était ma maman. Au début j’ai dit non, ma grande soeur. Puis finalement, à force de l’entendre, j’ai fini par dire qu’elle était ma mère et on s’est beaucoup amusées de la situation. Bien sûr, la bonne dame est encore bien trop jeune pour avoir mis au monde une jeune fille de 25 ans et avoir même fait un déni de grossesse et d’accouchement pendant tout ce temps. Mais elle s’occupait tellement bien de moi et je l’ai tellement fatiguée pendant notre court séjour qu’elle est effectivement devenue ma maman du Cameroun.
Chouchou est authentique, drôle, passionnée, intelligente et toujours prête à aider, conseiller, établir des liens. Je crois qu’au début j’ai écrit mon premier article sans trop la mentionner pour ne pas faire de jaloux. – Bola je n’ai pas dit ton nom…- Mais de toutes les façons, je suis sûre que pour beaucoup d’autres participants, elle a été THE PERSON de ce Blogcamp 228, aussi bien pour sa personnalité que toutes les connaissances qu’elle avait à partager.
Savoir que bon nombre de personnes au Togo et ailleurs en Afrique connaissent le Centre Eulis et mon blog m’a mis du baume au coeur. Ça fait toujours plaisir de savoir que ce qu’on fait a un impact ne serait-ce que parce que ça donne envie à d’autres personnes de faire ce qu’elles aiment. Je ne mentirai pas. Être invitée dans un pays étranger confère une certaine importance, reconnaissance à ce que l’on fait. Chouchou m’a rappelée que notre travail au Centre Eulis est lié aux Objectifs de Développement Durables établis par l’ONU et qu’on pourrait s’en servir comme guide pour chacune de nos actions. C’est sans doute l’un des meilleurs conseils que j’ai reçus cette année et que je compte mettre en pratique en 2020 in shaa Allah.

Honnêtement, je ne suis même pas encore satisfaite à 100 % de ce deuxième article sur le Blogcamp 228. J’ai l’impression d’avoir trop fait l’apologie de Chouchou et en même temps de n’avoir pas su retranscrire exactement toute l’essence de notre rencontre… Cette sixième édition du Blogcamp m’a certes appris énormément de choses à travers les différents ateliers, mais il m’a surtout permis de mieux apprécier encore une fois mon parcours ; et ma rencontre avec Chouchou Mpako a produit des étincelles. Je suis reconnaissante aux organisateurs et aux partenaires d’y avoir contribué.
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