On a deux nouveaux bibliothécaires au Centre Eulis. J’ai interviewé la deuxième personne ce matin et elle devrait commencer demain in shaa Allah. J’aime bien ce que le processus de recrutement et de sélection m’a appris.
1- On a parfois inconsciemment des idées arrêtées sur le genre de la personne qui devrait exercer tel ou tel boulot.
J’ai fait l’effort conscient de sélectionner un homme parmi les candidats. Je me suis rendu compte que dans mon inconscient c’était évident qu’il fallait une bibliothécaire. Depuis l’ouverture du centre, on n’a eu que des femmes à ce poste et je n’avais même pas en tête qu’un homme pourrait aussi bien gérer les enfants. Et puis je me suis rappelée de mes anciens collègues enseignants au primaire et comment ils se débrouillent bien avec les enfants. Je me suis dit “pourquoi pas ?” Ça pourrait être intéressant de voir comment un homme peut gérer mes petits monstres au quotidien et s’il y a une différence entre les approches des hommes et des femmes.
2 – On devrait vraiment vraiment commencer à donner des petits conseils dès le lycée sur la recherche de l’emploi.
Comment rédiger un CV, comment mettre en avant toutes les petites expériences que l’on a eues, que faire à un entretien d’embauche… L’un des candidats est venu sans son CV alors que je ne l’avais pas reçu au préalable non plus. Comme de toutes les façons je n’accordais pas principalement d’attention à ça ce n’était pas bien grave pour moi, mais ailleurs pourrait être une grave erreur. Du coup ça a été l’opportunité de donner des conseils en même temps sur les choses à faire et même comment présenter son CV.
3 – On peut tous aider un peu d’une certaine manière à créer des emplois ou des opportunités d’emplois.
Mine de rien, en un peu plus de deux ans, les nouveaux seront nos 6e et 7e bibliothécaires. La dernière en date a fait plus d’un an et Dieu merci va continuer son aventure professionnelle sous d’autres cieux. Je me rends compte que le Centre peut permettre à des jeunes d’acquérir une petite expérience professionnelle et de s’en servir pour en avoir d’autres. J’ai décidé de travailler majoritairement avec des jeunes qui ont au moins le bac et qui sont soit étudiants, soit en quête d’emploi. Le salaire n’est pas beaucoup mais au moins ça peut aider des jeunes à avoir une petite autonomie financière. L’idée est qu’ils travaillent chacun trois jours dans la semaine pour pouvoir utiliser les trois autres jours à d’autres occupations ou formations. Surtout que c’est très épuisant de travailler avec des enfants…
4 – On ne le dira jamais assez, les relations sont importantes.
Je l’ai déjà dit dans mon article sur le livre « Why your twenties matter and how to make the most of them now ? », on a plus de chances d’avoir un boulot grâce à des personnes de qui on n’est pas forcément très proches. Je vous présente un peu la chaîne qui a conduit à l’embauche des deux nouveaux. Je cherchais des bénévoles, Abdul en a parlé au responsable U-report de Yopougon et ce dernier a donné une liste de personnes intéressées. J’ai discuté avec l’une d’entre elles et je lui ai dit que je cherchais à embaucher deux jeunes de Yopougon comme bibliothécaires. L’une des personnes choisies fait partie de la même association que le bénévole qui me l’a recommandée et l’autre est l’amie d’une de ses amies… C’était une affaire de réseaux.
5 – Rien à rajouter.
Ça fait toujours plus joli d’avoir 5 points plutôt que 4. Est-ce que vous aussi avez déjà appris des choses intéressantes dans un processus d’embauche ou en appliquant vous-mêmes pour un emploi ? Si quelqu’un est disponible pour faire des formations gratuites dans le domaine, mon inbox est ouvert.
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