J’ai écouté un nouveau podcast ce matin après la recommandation de l’un de mes collègues. C’est un podcast sur la vie des africains en Amérique.
Le ton est nettement différent de ce que j’ai l’habitude d’écouter. Il est beaucoup plus formel, moins fun, et j’avoue que ça peut paraître un peu ennuyeux. Mais si on va au delà du vieux style journalistique, on apprend des choses intéressantes.
Le premier invité est Dr. Francis Wodié Jr. Il est chirurgien podiatre, spécialisé dans le traitement des pieds et des jambes. Il partage son expérience en tant qu’étudiant de médecine Africain aux États-Unis, puis interne et médecin. Vous aurez des informations intéressantes sur le coût des études et les moyens de financement, le salaire, le rythme de travail, etc. mais je veux m’attarder sur un point particulier.
Dr. Wodié a mentionné que l’un de ses plus grands regrets a été de ne pas s’être intéressé aux activités de l’école lorsqu’il est arrivé à l’université. Pour lui, il ne devait chercher qu’à avoir de bonnes notes. C’est plus tard qu’il s’est rendu compte que les activités extra-scolaires comptent énormément dans la sélection même des écoles.

J’ai vécu la même chose quand je suis allée aux États-Unis. J’étais très souvent dans mon coin ou avec mes amis ivoiriens. J’ai mis du temps avant de joindre un club à l’école et je l’ai fait surtout pour sortir de ma zone de confort, améliorer mon anglais et vivre de nouvelles aventures. Comme le Dr. Wodié et beaucoup d’étudiants ivoiriens, j’étais focalisée sur les notes alors qu’il faut plus pour se démarquer. Non seulement on développe de nouvelles compétences dans les associations, mais c’est aussi comme ça qu’on rencontre des gens qui peuvent nous recommander plus tard.
Quand j’ai compris comment le système fonctionnait, j’ai eu l’impression d’avoir pris énormément de retard. C’est un peu pour ça qu’aujourd’hui je suis toujours dans le rush. Je veux en quelque sorte rattraper le temps que j’ai « perdu ». C’est pour ça que ça me fait souvent sourire quand les gens me félicitent pour mon engagement. Je suis toujours pressée de faire plus…
L’une des meilleures écoles d’Afrique en ce moment est l’African Leadership Academy en Afrique du Sud et sa grande sœur l’African Leadership University au Rwanda et en Île Maurice. Je l’ai découverte en classe de terminale grâce à mon prof de Maths et déjà pendant l’application, j’ai réalisé qu’au-delà des bonnes notes, ils voulaient savoir ce qu’on avait réalisé en dehors des classes, à l’école et dans nos communautés.
Le plus drôle, c’est que je me rendu compte plus tard que j’avais des atouts que je n’ai pas su valoriser. J’ai été servant de messe et même été élue meilleure servant de messe de ma catégorie en 2007. J’ai participé à la victoire de mon groupe à un concours biblique du diocèse et j’ai également fait de la liturgie. Ce sont des expériences que j’aurais pu mettre en avant si j’en avais perçu l’importance et comment le faire.

Si vous êtes encore à l’école ou si vous avez des enfants, il faut vous préparer ou les préparer. L’engagement communautaire peut commencer depuis l’école primaire même. Encouragez les jeunes de votre entourage à participer à des activités dans leur école, église, mosquée, quartier. Aidez les à se construire un bon réseau et à développer des soft skills.
En Côte d’Ivoire, il y a de plus en plus d’associations et ONG où vous pouvez vous engager. N’attendez pas toujours qu’on vous donne de l’argent. Donnez de vous, de vos compétences, de votre temps, ça paiera forcément ! Si vous ne savez toujours pas comment y arriver, lisez « Je m’engage, guide du jeune bénévole » aux éditions Nouveaux Horizons ou « Le guide pour le plaidoyer des jeunes ». Si vous avez moins de 25 ans, je vous recommande de rejoindre une communauté Ureport pour vous engager dès maintenant.
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