Le Sommet One Young World s’est ouvert le 05 septembre avec la présence de Meghan, la duchesse de Sussex et son époux le Prince Harry, en plus d’autres personnalités. Il s’est achevé le 08 Septembre, jour où la Reine d’Angleterre est décédée. On a donc eu droit à un dîner sans la cérémonie de clôture prévue par respect pour les hôtes.
A la question de savoir à quoi ressemblait Manchester ce jour là, il n’y avait vraiment rien d’inhabituel au début dans la zone où nous étions. L’annonce a été faite au sommet, dans les groupes Whatsapp, et le stream a été arrêté pour ceux qui le suivaient en ligne sur l’application de One Young World.
Très vite par contre, les écrans de la ville affichaient une photo de la Reine et les deux dates marquant sa naissance et son départ. Hier encore, à l’aéroport, les écrans lui rendaient hommage. Hormis cela, je n’ai rien remarqué de particulier. La vie continuait son cours. Maintenant que ça c’est dit, passons au sommet.
One Young World a réuni 2000 jeunes de plusieurs pays à travers le monde. Tous les continents étaient représentés sur les thématiques incluant l’éducation, le changement climatique, la santé, la technologie, l’emploi et l’engagement des jeunes, etc.
Plusieurs entreprises tenaient des stands et c’était l’opportunité de faire du Networking avec les personnes du même domaine. La plupart des participants ont bénéficié de bourses, comme nous, de « Entreprise for Peace 2022 » du Ministère des Affaires Étrangères des Pays Bas. Vous trouverez la liste des bourses sur le site de One Young World.

Le sommet était organisé autour de conférences en plénière, des stands des organisations, des workshops pour lesquels on devait s’inscrire à l’avance, des ateliers spécifiques aux bénéficiaires de chaque bourse et surtout des moments où on pouvait juste échanger avec les autres participants dans les coulisses. C’est ce moment qui a été le plus important pour moi.
Avec 2000 participants, on ne pouvait participer qu’à un seul workshop par personne en dehors de ceux fournis par les sponsors des bourses. Les sessions de speechs et panels ne permettaient pas non plus de poser des questions aux intervenants car tout était assez rapide. Nous avons conclu que le sommet a surtout pour objectif de nous réunir, de nous fournir quelques outils basiques, mais c’est à nous que revient la tâche d’en tirer profit à travers les connections qu’on se crée.
J’ai rencontré des jeunes inspirants dont le travail et le parcours m’ont aussitôt boostée pour mes propres activités aussi bien avec le centre Eulis que mon rôle à l’UNICEF. J’ai eu un coup de cœur particulier pour Jamila, la fondatrice de Smart Girls Uganda que je vous invite à découvrir. Elle forme les jeunes, les femmes en particulier mais aussi des hommes, en ingénierie mécanique, leur fournit des emplois ou les aide à créer leur propre business avec l’aide de ses partenaires.
One Young World a été une très belle expérience malgré la fin assez particulière. Alors comment faire pour y participer à votre tour ?

1 – Parler l’anglais. C’était la seule langue commune de tous les participants, qu’ils soient japonais, maliens, kenyans, vénézuéliens, français, allemands, etc. On postule en anglais, les échanges avec les organisateurs se font en anglais, les panels, les ateliers, bref, vous avez compris.
2 – Être engagé. Certains participants ont été sponsorisés par leur entreprise ou se sont pris en charge eux-mêmes mais pour la majorité, nous devions passer par un processus de recrutement pour bénéficier d’une bourse. Les conditions varient d’un sponsor à un autre mais il faut se démarquer dans le domaine qui intéresse l’organisation. Pour les Pays Bas, il s’agissait de l’emploi des jeunes.
3 – Postuler et suivre la procédure. J’avais déjà postulé au One Young World Summit sans être retenue. Ils m’ont envoyé un e-mail en 2021 pour que je tente à nouveau ma chance. Après la première sélection, il fallait réaliser une vidéo en anglais pour valoriser son travail. J’ai eu l’aide de mon collègue photographe. J’étais fière de notre vidéo mais je me suis quand même retrouvée sur la liste d’attente. Alors que je n’espérais plus, on m’a finalement choisie parmi les représentantes de la Côte d’Ivoire.
4 – Préparer son voyage. La demande de visa est prise en charge par le participant lui-même, avec les documents fournis par One Young World. Elle a pris au moins cinq semaines pour la majorité, surtout à cause de la guerre en Ukraine. Les organisateurs nous ont aidé à faire le suivi pour s’assurer qu’on obtienne le visa à temps. Ils ont ensuite géré le billet d’avion, les tickets de train, l’hôtel, et les repas.
5 – Voyager et profiter mais ensuite il faut rentrer chez soi.
Al hamdoulilah, nous sommes bien rentrées à Abidjan. Le prochain sommet aura lieu à Belfast in shaa Allah. Pour plus d’informations rendez-vous sur le site : https://www.oneyoungworld.com


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