597 pages en 2 jours ! C’est dire à quel point ce livre était accrocheur ! J’ai eu ma période Guillaume Musso. Puis Colleen Hoover. En ce moment, Joël Dicker est mon nouveau chouchou pour les pannes de lecture. 

J’avais prévu lire “Le livre des Baltimore” en 6 jours, à raison de 100 pages quotidiennes. Mais une fois qu’on est happé par l’intrigue, difficile de s’en détacher. Cela faisait un bon moment que j’avais du mal à aller jusqu’au bout de mes lectures. J’avais même essayé celui-là quelques semaines auparavant mais cette fois, c’était différent. 

Comme dans son premier roman que j’ai lu, “La vérité sur l’affaire Harry Québert”, l’auteur nous embarque aux États Unis avec l’écrivain Marcus Goldman. Ces deux livres font partie d’une trilogie autour de l’écrivain mais peuvent se lire de manière indépendante. 

Marcus Goldman vient de s’installer en Floride, dans la nouvelle maison qu’il a achetée pour écrire au calme. Et probablement pour se sentir proche de son défunt oncle décédé quelques mois auparavant. Contre toute attente, son chemin croise celui d’Alexandra, la seule et unique femme qu’il a aimée alors qu’il était encore adolescent puis jeune adulte. Cette rencontre ramène de nombreux souvenirs et il replonge dans cette période heureuse et insouciante de sa vie où avec ses cousins Hillel et Woody, ils formaient le gang des Goldman. Mais ça, c’était avant le Drame. 

Le Drame. Au début du livre, j’en avais marre des nombreuses allusions que le narrateur faisait sur ce fameux drame. Une ou deux fois ça passe. Mais quand il en parlait toutes les deux pages, j’avais juste envie de lui dire “c’est bon, on a compris, va droit au but.” Il y a eu des moments où j’avais l’impression qu’il répétait certaines choses ou donnaient de nombreuses descriptions juste pour écrire beaucoup. Malgré tout ca, j’ai passé un excellent moment avec ce roman et je suis contente de ne pas m’être arrêtée sur ces répétitions du début. 

Marcus Goldman relate la rivalité entre les deux familles Goldman. Son père, Nathan, est le chef de famille des Goldman de Montclair, dans le New Jersey. Ils font partie de la classe moyenne. Ils ne manquent pas vraiment de grand chose mais face à la vie de luxe de Saul Goldman, le frère aîné de Nathan, ils ont l’impression d’être des moins que rien. Saul, son épouse Anita et leur fils Hillel, sont les Goldman de Baltimore. C’est un avocat réputé et son épouse est médecin à  l’hôpital John Hopkins. Toutes les réunions de famille avec les grands parents Goldman sont le lieu de comparaison entre les Montclair et les Baltimore. Inutile de dire qui sont les préférés. 

Woody est un jeune garçon à la vie difficile qui se lie d’amitié à Hillel et le protège de son bourreau du lycée. Très vite, pendant les séjours que Marcus passe à Baltimore, ils deviennent tous les trois inséparables. Jusqu’à ce que leur chemin croise celui d’Alexandra et que survienne non pas un drame mais plusieurs. 

C’est difficile de vous expliquer pourquoi “Le livre des Baltimore” était saisissant sans vous spoiler. Jalousie de fratrie, rêves brisés, morts inattendues ou même prévisibles mais quand même douloureuses. J’ai eu mal pour les personnages et j’ai parfois eu envie de leur coller des baffes face à certains choix stupides. Oubliant même que dans la vie réelle aussi, nous prenons très souvent des décisions plus guidées par nos émotions que par la logique. 

Des deux livres, j’ai préféré “La vérité sur l’affaire Harry Québert” mais je vous recommanderais également celui-là. C’est un pavé qui se laisse lire facilement et rapidement. Il peut faire peur par son volume, mais il entre dans la catégorie des livres que je recommande à ceux qui n’aiment pas lire. On a l’impression de carrément voir un film et à la fin de chaque chapitre, on a juste envie de savoir ce qui se passe ensuite.

Ce n’est pas de la “grande littérature classique” mais je suis très reconnaissante à Joël Dicker de m’avoir fait sortir de ma panne de lecture. Enfin, je crois…