Cette année, j’ai lu pour apprendre, comprendre, m’évader, oublier, et me reconnecter à moi-même et à Dieu.
J’ai posé les bases de 2022 dès le mois de janvier avec ma lecture de « Digital Minimalism » de Cal Newport. Je voulais lire plus et être moins accro aux réseaux sociaux. Ce livre a été très utile en ce sens. Il a été complété par « Deep Work » du même auteur, parce que j’avais besoin d’astuces pour mieux me concentrer sur mes tâches du quotidien.
Les réseaux sociaux sont de grandes distractions mais ce ne sont pas les seules. Entre les e-mails, les discussions entre collègues et les réunions plus longues que nécessaires, c’est facile de consacrer plus de temps aux distractions qu’aux priorités. Les livres de Cal Newport nous aident à développer de meilleures habitudes. C’est mon auteur coup de cœur de l’année même si j’ai beaucoup de choses à dire sur sa description de Steve Jobs dans « So good they can’t ignore you ». Je le conseille à tous ceux qui souhaitent améliorer leur vie professionnelle.
Bien travailler ne signifie pas qu’il faut se tuer à la tâche. À côté de Newport, je recommande « Arrêtons de bosser comme des fous » de Jason Fried et David Hansson édité chez Nouveaux Horizons et « Atomic Habits » de James Clear que j’ai écouté sur YouTube avant d’acheter le livre physique. De manière très simple et concise, Jason et David expliquent comment ils arrivent à obtenir de bons résultats sans que ni eux, ni les employés de leur entreprise ne travaillent jusqu’au burnout. James quant à lui, nous explique qu’il suffit de faire de petites améliorations au quotidien pour développer de bonnes habitudes. Si ce n’est pas l’amour fou entre l’anglais et vous, « L’effet cumulé » de Darren Hardy aborde aussi la thématique des habitudes et est disponible sur YouTube en français.

J’ai tiré beaucoup de profit des livres audio en 2022. Pour moi aussi c’était difficile d’accepter l’idée qu’on peut écouter pour lire. Ce format m’a été utile quand j’essayais d’écouter moins de musique. Les livres m’ont accompagnée sur le trajet entre la maison et le boulot, dans la cuisine et même sous la douche. Je prenais le soin d’écrire les choses essentielles que je retenais de chaque session d’écoute et en cas de besoin, je me procurais la version physique ou numérique pour relire des passages où j’avais besoin de plus d’éclaircissements. Si vous avez toujours du mal à lire les livres papiers ou numérique, 2023 est peut-être l’année pour essayer quelque chose de différent. Audible est la plateforme par excellence pour les livres audio mais je recommande d’utiliser gratuitement Youtube pour les débuts. Malheureusement les livres d’auteurs africains ne sont pas très disponibles en audio.
Je suis toujours dans ma période d’adaptation en tant que jeune femme mariée et il y a eu des moments où j’avais besoin de réponses, de conseils. En plus de quelques devanciers, j’ai eu le bon réflexe de me tourner vers Gary Chapman. Bien que « Les 5 langages pour trouver l’amour » s’adresse principalement aux célibataires, il m’a donné des pistes de réflexion sur mes propres langages de l’amour et ceux de mon époux et de mes proches. Ce livre parle aussi bien d’amour entre deux partenaires qu’avec les membres de la famille, les collègues et les amis. Pour les personnes mariées, il faut absolument que tous les couples lisent « Les saisons du mariage ». Il nous apprend la remise en question, la patience, la nécessité de faire des efforts et surtout, d’être le changement que l’on veut voir chez l’autre. Gary Chapman s’inspire de la foi chrétienne mais ses enseignements peuvent s’appliquer à tous les couples, indépendamment des croyances.
Avec l’ouverture du Centre Eulis de Faya, j’ai eu un beau bazar dans mes finances. J’ai dû arrêter de compter mes dépenses parce que ça devenait trop douloureux. Vers la fin de l’année, j’étais plutôt déçue de ne pas avoir atteint mes objectifs d’épargne. Lire « The psychology of money » de Morgan Housel m’a aidée à relativiser, à réviser mes objectifs et à développer un plan pour mieux gérer mon argent in shaa Allah. Il met l’accent sur le fait que notre rapport à l’argent est fortement lié à notre famille, notre environnement, l’époque et la société dans laquelle on a grandi. Les décisions d’une personne peuvent paraître folles pour une autre, mais le plus important est de faire ce qui est aligné avec nos valeurs et nous permet de dormir en paix tous les soirs.
J’ai également (re)lu et apprécié le classique « Père riche, père pauvre » qui rappelle l’importance de l’éducation financière et l’un des ancêtres des livres sur la gestion de l’argent, « L’homme le plus riche de Babylone », qui nous invite à épargner au moins un dixième de tout ce que l’on gagne.

Toutes ces lectures ont l’air bien sérieuses mais si j’ai pu lire 59 livres au total, c’est surtout parce que je me plongeais dans la fiction quand la réalité devenait trop difficile. Les romans n’étaient pas toujours gais non plus mais ils me permettaient de m’évader. Colleen Hoover et ses histoires d’amour toujours compliquées m’ont remué les tripes. Mon coup de coeur a été son thriller psychologique « Verity ». Après avoir également lu et apprécié « All your perfects », « Ugly love », et « Reminders of him » je vais surement faire une pause avec elle et retourner vers ses bouquins lorsque je sentirai une panne de lecture.
J’ai également pris beaucoup de plaisir à découvrir Djaili Amadou Amal à travers « Les impatientes », « Coeur du sahel » et « Walaande l’art de partager un mari ». Elle est l’une des coqueluches du monde littéraire francophone en ce moment. Ses livres sont très faciles à lire et donc accessibles aux personnes qui souhaitent se mettre à la lecture. Attendez-vous toutefois à ressentir de vives émotions et à peut-être même avoir quelques larmes.
Pour ceux qui sont fans de romans historiques, « Les maquisards » de Hemley Boum est une pure merveille. En mêlant fiction et réalité, l’auteure nous donne un aperçu du rôle du peuple Bassa et en particulier de Ruben Um Nyobè, dans la lutte pour l’indépendance du Cameroun. Entre les histoires d’amour et la lutte politique, ce livre nous tient en haleine jusqu’à la fin. Tous les livres de Hemley Boum sont exquis. Malheureusement, j’ai eu du mal à trouver des versions physiques en dehors de « Les jours viennent et passent » qui a été réédité par les éditions Eburnie en Côte d’Ivoire. Celui là aussi est particulièrement révoltant et émouvant.
Se mettre à la lecture ne nécessite pas qu’on lise les mêmes ouvrages que les personnes que l’on apprécie. Nous n’avons pas tous les mêmes sensibilités et besoins. Cela ne nécessite même pas qu’on lise des ouvrages dits « sérieux ». Le plus important est de passer un bon moment et on peut le faire en lisant également des bandes dessinées ou des livres jeunesse. J’ai terminé l’année avec le tome 7 d’Aya de Yopougon et Marguerite Abouet et Clément Oubrerie m’ont donné envie de relire les 6 premiers tomes. On retrouve nos personnages favoris, de l’humour et un engagement clair pour certaines causes. Le livre se termine alors que les choses commencent à être encore plus intéressantes et j’espère vraiment que cette fois on n’attendra pas trop longtemps pour le 8e tome.
Je n’ai malheureusement pas lu autant de livres islamiques que je l’aurais souhaité mais la traduction du Coran en français, la biographie de Diam’s et même les livres de Gary Chapman, ont contribué à nourrir ma foi. J’espère lire beaucoup plus sur la religion en 2023 in shaa Allah.

J’aurais aimé commenter chacun des livres que j’ai appréciés cette année mais cet article ne se terminerait pas. Je vais donc m’arrêter sur deux ouvrages publiés par des amis. « Les fleurs d’Eden » de Djeney Siby et « Quand j’étais stagiaire » de Krys Closran et Roland Polman. Ils sont de deux genres différents, un roman pour le premier et une bande dessinée pour le second, mais ils ont tous les deux l’avantage d’être faciles à lire, drôles et touchants. Alors si vous vous demandez comment vous remettre à la lecture en 2023, vous pouvez commencer par ceux là.
Sur ce, je vous laisse la liste complète des livres que j’ai lus en 2022 et la possibilité de commander certains d’entre eux. Je les classe par catégorie.
Mes 59 lectures de 2022

Développement professionnel et personnel (y compris relations et finances)
- “Digital minimalism” by Cal Newport
- “Deep Work” by Cal Newport
- “So good they can’t ignore you” by Cal Newport
- “Arrêtons de bosser comme des fous” de Jason Fried et David Hansson
- “Le pouvoir de la vulnérabilité” de Brené Brown
- “An Audience of One: Reclaiming Creativity for Its Own Sake” by Srinivas Rao
- “The psychology of money” de Morgan Housel
- “Les 5 langages pour trouver l’amour” de Gary Chapman
- “The 4 seasons of marriage” by Gary Chapman
- “Atomic Habits” by James Clear (audio)
- “Talking to strangers” by Malcolm Gladwell (audio)
- “L’effet Cumulé” de Darren Hardy (audio)
- “The richest man in Babylone” by George Clason (audio)
- “Rich dad, poor dad” by Robert Kiyosaki (audio)
- « Who moved my cheese » by Dr. Spencer Johnson (audio)
- La traduction du Coran en français

Romans
- Manuscrit non publié
- « Les jours viennent et passent » de Hemley Boum
- « Les maquisards » de Hemley Boum
- « Si d’aimer » de Hemley Boum
- “Les fleurs d’Eden” de Djeney Siby G.
- “No home” de Yaa Gyasi (relecture)
- « Les impatientes » de Djaïli Amadou Amal
- « Cœur du Sahel » de Djaïli Amadou Amal
- “Walaande l’art de partager un mari” de Djaïli Amadou Amal
- “His only wife” de Peace Adzo Medie
- “Ainsi sont faites les lianes” de Godefroy K. Mwanabwato
- « All your perfects » by Colleen Hoover
- “Ugly love” by Colleen Hoover
- « Verity » by Colleen Hoover
- « Reminders of him » de Colleen Hoover
- “Les victorieuses” de Laetitia Colombani
- “Ce que tu as fait de moi” Karine Giebel (un thriller psychologique particulièrement déroutant)
- « La vérité sur l’Affaire Harry Quebert » de Joël Dicker
- “Erotic stories for Punjabi widows” by Balli Kaur Jaswal
- « 30 things I love about myself » de Radhika Sanghani
- « Les hirondelles de Kaboul » de Yasmina Khadra
- “A woman is no man” d’Etaf Rum
- « La couleur de la lune » d’Emmanuel Barry Dax
- « La voix du cœur » de Sakina Traoré
- « Tel un château de cartes » de Massara Sylla
- « Hum !… » de Justin Ankon Miessan
- « Ferlah ou le dernier maillon de la chaîne » d’Anzata Ouattara
- “Le voile de “Doux leurre”” de Hélène Lobé
- “Nuit d’extase” de Samuel Beugré
- “Love’s story” Aminata Koné Cissé
- « La saison des regrets » de Cédric Marshall Kissy
- « Le secret d’Adjaratou » de Léa N’guessan

Bandes dessinées et livres jeunesse
- “C’est maman qui commande” de Scheena Donia
- “Mortelle Adèle, l’enfer c’est les autres” de Mr Tan et Miss Prickly (BD Jeunesse)
- “Mortelle Adèle, tout ça finira mal” de Mr Tan et Miss Prickly (BD Jeunesse)
- “Quand j’étais stagiaire” de Krys Closran et Roland Polman
- « Aya de Yopougon » de Marguerite Abouet et Clément Oubrerie
- « La veste de Grégoire » de Serge Grah
- « Bernard Dadié : le géant de la littérature ivoirienne » de Affissiata Karamoko Dosso
- « Kirikou et la sorcière » de Michel Ocelot

Biographies
- Diam’s, autobiographie » de Mélanie Georgiades
- “Steve Jobs” de Walter Isaacson
- « Year of yes » de Shonda Rhimes
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